Apple
a été condamné par un jury fédéral texan à verser 502,6 millions de dollars à
VirnetX pour avoir violé des brevets de cette dernière. Il s’agit d’une
affaire compliquée comme bien souvent lorsqu’il s’agit de brevets.
L’affaire remonte à 2010
lorsque la firme de Zephyr Cove dans le Nevada a traîné le géant de Cupertino
devant les tribunaux pour avoir utilisé sans autorisation ses brevets pour
développer VPN-on-Demand (ou VOD) pour iOS 3 à 6, FaceTime pour iOS 4 à 6,
OS X 10.7 et OS X 10.8 et enfin iMessage pour iOS7, iOS8, OS X 10.9 et OS X
10.10. Depuis lors le titige a été traîné tantôt devant des cours de district,
tantôt devant des cours fédérales, où encore devant l’Office des brevets avant
de revenir au Texas. Apple conteste avoir violé les brevets incriminés.
VirnetX est considéré
comme un « patent troll » qui a accumulé de nombreux brevets et les
monétise. En réalité, la société a été fondée par plusieurs ingénieurs et
dirigeants de la Science Applications International Corporation (SAIC), une
société qui a développé des solutions de sécurisation, notamment des
communications, pour la CIA et d’autres agences fédérales américaines. Elle est
aujourd’hui à la tête de 100 brevets concernant essentiellement la sécurité sur
internet. Elle a par ailleurs déposé une cinquantaine de brevets toujours en
instance. Des brevets qu’elle ne parvient pas toujours à commercialiser
semble-t-il.
Selon Bloomberg, VirnetX a
obtenu deux dédommagements de Microsoft, le premier de 200 millions de dollars,
le second de 23 millions de dollars de dédommagements. Ces affaires, tout
comme cette dernière, avaient été plaidée à Tyler au Texas, un tribunal
apparemment bien connu pour sa générosité envers les détenteurs de brevets.
L’an dernier VirnexT a dégagé à peine 1 million de dollars de chiffre
d’affaires. Toutefois, pressentant une victoire contre Apple, les investisseurs
ont fait bondir le cours de plus de 70%. Ce mercredi, le titre prenait encore
plus de 10%.
Pourtant, l’affaire est loin
d’être réglée puisqu’elle est en attente d’être jugée par le circuit fédéral
qui gère les affaires de brevets. Ce dernier refuse de traiter le dossier,
estimant qu’une décision finale était encore loin. De son côté, dans d’autres
affaires le Patent Trial and Appeal Board (PTAB), la cour administrative
du bureau US des brevets et des marques déposées (USPTO), considère les fameux
brevets invalides.
source
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire